L'Aveu (PV Papi)

Ce matin, je me réveillais, les idées claires pour une fois. Je me levais, remis un peu d'ordre dans mes plantes, puis me laissai tomber sur ma litière. J'avais mal dormi, à cause d'une idée idiote qui m'était venue la veille. Je réanvisageais la possibilité qui m'avait effleuré hier soir, puis la repoussai encore une fois. Elle n'était pas prête, et, je devais bien me l'avouer, moi non plus. Cette idée... Non, je ne pouvais plus repousser l'échéance. Je devais tout lui dire aujourd'hui, avant de perdre totalement courage. Je devais avouer à Aile du Papillon cette douloureuse vérité: elle était ma fille. Une nuit, elle était né, avec son frère, à l'abri des regards, dans mon antre. La seule à le savoir était Pomme Givré, ma soeur, qui avait assisté à l'accouchement. Mais, puisque j'étais guérisseuse, je n'avais pas le droit d'avoir d'enfants. J'ai donc laissé un de mes enfants dans la forêt, et gardée Aile de Papillon. Je l'avais confiée à une reine qui venait de mettre bas. Dans l'effusion de joie que cela procurait au Clan, personne ne remarquerai un chaton de plus ou de moins.

Interrompant le cours de mes pensées, une chatte entra dans mon antre. C'était justement Aile du Papillon. Elle s'était planté une épine dans le coussinet. Ça n'avait pas l'air grave, et je pourrai en profiter pour tout lui avouer. Je lui dis donc:
-Bonjour, Aile du Papillon! Allonge-toi ici, je vais te retirer ça tout de suite

Je courais. De plus en plus vite. Je ne touchais même plus le sol. De saut en saut, je m'approchais de mon but. Découvrir enfin cet endroit où seuls les guérisseurs et les nouveaux chefs se rendaient. Ca y est... l'endroit était proche, je le sentais. Mais pourtant, je savais que j'étais loin de mon but. Je foulais des terres interditent aux guerriers et au apprentis sauf si ils étaient accompagnateurs...
Mais bien sur ce n'était pas mon cas, et j'aimais enfraindre les règles. Je ne risquais quasiment rien. C'est pour ça que je me permettais cette petite escapade. Mes pas me menèrent dans un coin sombre de la forêt. Bravo! Je m'étais égarée! C'est bien Aile du Papillon! De mieux en mieux tes ânneries de chaton!
Je sentis une patte se poser sur mon échine. Mon dieu! Un bipède! Je me débatais, secouais mes pattes, mordais la main de mon agresseur. Mais le monstre ne me lâchait pas. J'allais mourir, je le savais. Après cette pensée, mon regard devient flou, puis tout mon entourage se colora en noir.
Je me réveillai en sursaut sur mon nid de mousse. Raah! Fichue rêve! Mais qui au début avait tellement l'air réél. Dans un soupir de mécontentement, je sortis mon museau de la tanières des guerriers. Une brise fraiche vint effleurer mon pelage. Vivement que la chaleur revienne. En voyant une patrouille revenir, je décidai de sortir un peu pour me dégourdir les pattes.
Dans la forêt, il restait quelques endroits où la neige n'avait pas encore fondu. Mais mes coussinets effleuraient l'herbe et c'était très agréable. Ne m'arrêtant pas, je batifolais dans la forêt sans faire attenttion à ce qui m'entourait jusqu'à ce qu'une vive douleur me stoppe net. Crotte de souris! Une aiguille de pin! Mon expédition tombait à l'eau!
Je fis demi-tour, et boitai jusqu'au camp pour me faire soigner. Je me fofilai dans l'antre de la guérisseuse et la trouvai de suite. En m'installant sur un nid, je gémis : Mélodie du temps, tu peux examiner ma patte s'il te plait? Je crois que je me suis planté une aiguille de pin dans le coussinet...

-Mélodie du Temps, tu peux examiner ma patte s'il te plait? Je crois que je me suis planté une aiguille de pin dans le coussinet...
Je souris et approchai ma patte de son coussinet blessé. J'attrapais doucement l'aiguille et je tirais d'un coup sec. J'espérais ne pas lui faire mal. Je soupirai puis murmurai:
-Aile du Papillon... Il faut que je te parle... J'ai... Je suis...
Ma voix se brisa. Je ne pensais pas que cela serai aussi difficile. Je pris mon courage à deux mains et lui annonçai d'une voix ferme où j'essayai de ne faire transparaître aucune émotion, mais je sentis que l'amour perçait tout de même:
-Aile du Papillon, je t'ai menti. Je suis ta mère.
Je ne pus continuer, car mon corps était secoué de sanglots (or-rp: un chat ça pleure? Je ne crois pas, mais je la fait pleurer quand même, dit moi si ça te gêne). Je grognai. J'avais rêvé bien de fois de ma déclaration, en imaginant mille et un scénarios catastrophe, mais j'espérais au moins avoir l'air digne. Et bien non, je ressemblais à une pauvre petite chose fragile. Je devais la dégoûter. Je m'en voulais énormément, j'en venais à me haïr pour tant de faiblesse devant Aile du Papillon... Devant ma fille.